Histoire et Géographie de la commune

Présentation de Cublize / Histoire/ Fiefs

Cublize avait été créée autour d’une annexe du prieuré bénédictin de Charlieu (1) et dépendait au Moyen Age de la maison de Beaujeu. Après le traité que Guichard avait signé en 1320 avec Guichard de Marzé, la paroisse échut dans les mains de la branche, sans descendance, des Beaujeu-Amplepuis laquelle avait confié l’administration de la justice à la châtellenie de Thizy.

A partir de mars 1578, suite à la vente de Thizy, Amplepuis, Thel, Ranchal, Saint-Vincent et Cublize à Claude de Rébé, (dont la famille, d’après le cartulaire de Savigny, est déjà possessionnée à Amplepuis depuis 1080), cardinal archevêque de Narbonne et primat du Languedoc : une grande partie de Cublize dépend alors de la juridiction d’Amplepuis.

Claude de Rébé n’était pas le seul châtelain sur l’actuel territoire de la commune de Cublize : il existait 4 autres seigneuries :

La Raffinière fut possédée d’abord par la famille de Raffin, avant de passer vers 1350 à la famille d’Ars. Louis d’Ars, né au château de la Raffinière, avait été compagnon de Bayard en Italie, où il se distingua en 1502, accompagné de quelques guerriers de notre région, notamment de Saint-Jean-la-Bussière (2).
La maison forte du Montet, initialement aux Raffin (1539), vendue par Guichard de Raffin à son cousin Guyot de Nagu (1550) était en 1601 la propriété de l’honorable sieur Antoine Chermette.
Le fief de Meyré, avec sa maison forte, appartenait en 1441 à Claude de Saint-Romain, seigneur de Ranchal, marié à Jeanne d’Ars, en 1540 à Pierre de Vuarty, avant d’échoir à noble Claude Gueydon,
Le fief de Batailly, dont le nom porte le souvenir d’un combat oublié, appartenait depuis des siècles aux descendants de Humbert de Batailly (1322) et de son fils Artaud (3). Ce fief passa lui aussi à la maison d’Ars (Pierre d’Ars, sieur de Batailly et de la Raffinière, en fournit dénombrement en1539) avant d’échoir à la famille Gueydon.

Mais, l’année suivante, le sire de Rébé qui conservait pour lui Thizy et Amplepuis (4), revendit Cublize, Thel, Ranchal et Saint-Vincent (en partie) à Jean des Serpents, sieur de Magny et de Gondras. Ces paroisses furent donc unies à la terre de Magny, et érigées en comté.
La famille des Serpents ou d’Isserpent, de souche bourbonnaise, avait acquis le fief de Magny, propriété initiale des Nagu, par le mariage d’Antoine des Serpents avec Alix de Nagu, dont Magny avait constitué la dot.
Gabrielle, l’une des trois filles de Claude des Serpents, le dernier comte de Magny, mort en 1667, apporta en dot le comté à son époux, Louis-Antoine de la Rochefoucauld, fils de Charles-Ignace et petit-fils de Jacques .
La famille de la Rochefoucauld conserva la seigneurie jusqu’au début du XVIIIe siècle avant de la revendre à Antoine Le Prêtre de Vauban, frère du fameux Maréchal de France Sébastien Le Prêtre de Vauban. Peu élégamment surnommé « le veau blanc », il s’installa dans le château de Magny où il eut l’occasion d’y accueillir son illustre frère.
Le château était encore dans la famille Vauban sous la Révolution. Le marquisat de Rébé avait été, lui, intégré en 1757 au marquisat du Sauzey (qui comprenait une partie d’Amplepuis ainsi que Jarnosse).

Texte de M. Jean-Michel ROCHE

(1) Billet indique qu’en 926 fut ordonnée la restitution de St Martin de Cublize aux moines de Charlieu (Thizy Beaujolais, Forez, Dombes tome I p 42)
(2) Cf Billet
(3) idem P 175 .Louvet précise : « ce fief de Batailly était autrefois d’Amplepuis »
(4) le futur marquisat de Rébé

Géographie

Cublize est une commune située en Beaujolais Vert, département du Rhône, région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de la communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien (COR).
Elle s’étend sur 1550 ha sur les versants est et ouest du Val de Reins, rivière qui la parcourt sur un axe nord-sud et alimente au sud le lac des Sapins. Les communes limitrophes sont Thizy-les-Bourgs, Saint Vincent-de-Reins, Meaux-la-Montagne, Grandris, Saint-Just-d’Avray, Ronno et Saint-Jean-la-Bussière.
En 2017, la commune comptait 1294 habitants. Selon les données de l’INSEE, elle a comporté, au maximum, 3060 habitants en 1838 et, au minimum, 928 en 1975.